Davout au Major général de la grande armée, prince de Neufchatel, etc.
Posneck, 11 octobre 1806
, 2h du matin

Monseigneur, ainsi que j'ai eu l'honneur de vous en rendre compte verbalement par l'un de mes aides de camp, j'ai été obligé de faire arrêter la tête de la colonne d'infanterie à Posneck, tant pour attendre des nouvelles de la cavalerie du général Milhaud que j'avais fait porter en avant, que pour donner le temps à l'infanterie de se rallier, la marche, aussi longue que rapide, ayant extrêmement allongé ses colonnes.
Après les derniers rapports du général Milhaud, j'ai fait porter un premier régiment en avant de Posneck, à l'embranchement des routes de Neustadt et de Hummelsham ; le reste de la division Dupont et la division Morand seront rendus ici à la pointe du jour.
Des partis de cavalerie ont été envoyés sur Neustadt et Saalfeld.
Une reconnaissance du 13è régiment de chaseurs à cheval, dirigée par Saalfeld, a poussé sur sa droite un petit détachement qui est tombé sur un poste d'infanterie et de cavalerie prussienne, et a enlevé un hussard de Wolfrad et deux fusiliers du 1er bataillon de cgasseurs prussien.
Ces prisonniers rapportent qu'il y avait à l'affaire de Saalfeld donnée par les Français 7 bataillons saxons et 2 escadrons prussiens ; le prince Louis commandait en personne ; ces troupes venaient de Neustadt ; ils ne savent rien de la grande armée, si ce n'est qu'on débite qu'elle marche en avant.
Il arrive en ce moment trois prisonniers du réiment de Schimmelfening hussards ramassés par par nos reconnaissances ; d'après ce qu'ils disent et ce que l'on débite, il paraît que le maréchal Lannes a complètement battu l'ennemi.
Je reçois la dépêche de Votre Altesse, datée de huit heures et demie. Je vais me mettre en marche pour rejoindre de ma personne le 3è corps ; je transmets au général Dupont et au général Milhaud les ordres qui les concernent pour leur marche de demain.
Je fais partir pour le maréchal Lannes la dépêche de Votre Altesse à son adresse.

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