Davout au Major général de la grande armée, prince de Neufchatel, etc. (2)
OEttingen, 6 juillet 1806

Monseigneur, j'ai l'honneur d'accuser à Votre Altesse la réception de sa lettre du 3 juillet.
Attendu la bonne harmonie qui règne entre les habitants et les militaires de ce corps d'armée, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de resserrer les cantonnements, ce qui d'ailleurs ruinerait totalement un pays déjà trop épuisé.
J'ai donné des ordres pour que les chefs des cantonnements exercent la plus grande surveillance ; il n'y a eu qu'une petite rixe à Noerdlingen, il y a environ un mois, laquelle n'a point été l'effet de la malveillance ; elle a été calmée par la sagesse des chefs aussitôt qu'elle a été connue ; je n'ai pas lieu de craindre qu'elle se renouvelle.

P.S. On parle à Berlin d'un événement arrivé en Russie, dont le résultat serait la mort du président du Sénat et l'arrestation du corps entier. Le général Gudin, qui me donne cette nouvelle, n'y joint aucun détail ; il la tient du prince de Hohenlohe, qui paraît être au courant de ce qui se passe et qui est assez causeur.

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