Davout au Premier Consul
28 frimaire an XII (19 décembre 1803)

Mon Général, j'ai l'honneur de vous accuser la réception de votre lettre du 25. Les ordres qu'elle contient sur l'approvisionnement en avoine et en son vont recevoir leur exécution.
Il est bien urgent que le ministre Dejean envoie les caisses pour le biscuit avant les gelées. Je lui ai écrit par ce courrier.
Mon Général, je vous envoie la situation du port de Flessingue à l'époque du 26 frimare.
Le général Monnet m'ayant fait connaître que le 21è était insuffisant pour former les garnisons des bateaux plats et autres bâtiments de guerre , j'ai donné l'ordre au 17è régiment d'infanterie de ligne qui est à Berg-op-Zoom de se rendre dans l'île de Walcheren, à Midelbourg et à West.
Le général Monnet éprouve le plus grand embarras pour se procurer des matelots ; il compte sur le retour de ceux qui ont conduit les quinze boots à Boulogne, pour en expédier d'autres.
Cet officier général n'avait pu encore savoir, malgré toutes ses démarches, laquelle des deux marines devait fournir les vivres journaliers et de campagne aux troupes à bord. Aucun des commissaires n'avait reçu l'ordre de son gouvernement à cet égard.
Je vais m'occuper, mon Général, comme je viens d'avoir l'honneur de vous le marquer, de faire faire les approvisionnement en son et avoine pour les bâtiments et écuries, quoique l'amiral Magon presse le départ de tous les bâtiments de transport pour Boulogne, en exécution des ordres du ministre, de manière qu'il ne restera plus à Ostende que les 53 corvettes de pêche armées.
Les états ci-joints de l'artillerie de l'armée vous prouveront, mon Général, qu'il n'existe pas assez de canonniers pour faire le service des bâtiments de guerre et des batteries destinées à la défense des ports d'Ostende et de Dunkerque.

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