Davout au Premier Consul
29 brumaire an XII (21 novembre 1803)
J'ai eu l'honneur, vous croyant à Boulogne, de vous adresser un de mes aides de camp pour vous faire connaître les mesures de sûreté que j'ai cru devoir prendre contre un aventurier. Vous trouverez les détails qui me sont revenus de Boulogne.
Cette affaire, depuis mon rapport, est toujours dans le même état. Le baron de Bulow, s'étant aperçu que ses lettres à sa femme et à M. de Markoff étaient interceptées, ne dit plus rien à ses gardes. Il est toujours dans de grandes inquiétudes.
Son passe-port était visé, comme je vous l'ai annoncé, du ministre Laforêt ; mais il ne paraît point en avoir fait usage depuis son éntrée sur le territoire français, puisqu'il n'éyait revêtu d'aucun visa.
J'ai l'honneur de vous prier, mon Général, de faire mettre des fonds à ma disposition, les 25.000 francs que j'ai touchés à Paris étant employés et bien au delà.
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