Davout au général Friant
Au quartier général de Lundenbourg, 14 frimaire an XIV (5 décembre 1805)

Je vous autorise, mon cher Friant, à décacheter toutes les dépêches qui me seraient adressées du grand quartier général. Vous ferez exécuter tout de suite les ordres de mouvement qu'elles pourraient contenir, vous me les renverrez aussitôt après. Je vous envoie quatre de mes ordonnances qui connaissent le chemin de Josephdorf à Lundenbourg ; vous ne les emploierez qu'à m'expédier promptement les dépêches les plus importantes et les plus pressantes que vous aurez reçues. Les autres me seront envoyées par les vôtres.
Quoique nous soyons en armistice, mon cher Général, gardez-vous toujours avec précaution, faites surveiller les mouvements de l'ennemi, et surtout que sous aucun prétexte la ligne de vos vedettes et de nos avant-postes ne soit dépassée par personne. S'il se présentait quelques parlementaires avec des dépêches, elles seraient reçues aux avant-postes, et vous me les enverriez tout de suite par une de mes ordonnances. Je vous autorise aussi à en prendre connaissance.

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