Davout à l'Empereur et Roi
14 vendémiaire an XIV (6 octobre 1805) (2)

Sire, j'ai eu l'honneur d'adresser ce matin à Votre Majesté, par un de mes aides de camp, un rapport sur les mouvements de l'ennemi qui, depuis quelques jours, a fait porter en avant de Neubourg un corps de troupes assez considérable. Plus je m'approche de l'ennemi, plus j'acquiers la preuve de la vraisemblance de ce mouvement.
Ce soir, j'attends des nouvelles ; en attendant, je rends compte à Votre Majesté de la position du 3è corps d'armée. L'avant-garde est en marche sur Harbourg, qu'elle occupera cette nuit sans opposition. Le reste u 3è corps d'armée, y compris la division de cavalerie du général Nansouty, couvre les hauteurs d'OEttingen.
Un parti du général Marmont est arirvé ici ; ce général était hier à Feuchtwang, il est ce soir à Wassertrundingen.
Un des partis que j'ai envoyés au maréchal Bernadotte vient de rentrer hier, le général était à Desmansdorf, à une lieue en avant d'Anspach ; aujourd'hui il a dû arriver à Gunzenhausen. Il paraît que ses avant-postes ont poussé aujourd'hui jusqu'à Pappenheim ; une lettre de cet endroit arrivée il y a une heure l'annonce.
Ne sachant point su mon aide de camp pourra trouver aujourd'hui le quartier général de Votre Majesté, j'ai l'honneur de lui envoyer un double du rapport ; j'y joins une note des on dit du pays.
La désetion paraît conséquente. J'ai reçu l'ordre du ministre de me porter demain sur Monheim, dans l'hypothèse où l'ennemi n'aurait point pris position à Northingue : soit pour secourir le maréchal Bernadotte si le cas se présente ; soit, dans le cas où l'ennemi se serait reployé derrière le Danube, de placer demain des postes sur cette rivière, depuis Neuboutg jusqu'à l'embouchure du Lech, et enfin de chercher à surprendre le pont de Neubourg ou tout autre passage. J'exécuterai demain, à la pointe du jour, ces ordres.
J'envoie à Votre Majesté le double de ma lettre de ce matin.

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