Davout à l'Empereur et Roi
17 vendémiaire an XIV (9 octobre 1805)

Sire, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Majesté qu'aujourd'hui à cinq heures les divisions de ce corps d'armée avaient pris position à Aichach.
Le général Kienmayer s'était déjà retiré sur Munich avec précipitation ; d'après les mouvements que l'on a remarqués dans ses troupes et même dans son quartier général, tout annonce la crainte, l'incertitude et l'irrésolution, ce qui attaque singulièrement le moral du soldat, qui ne paraît pas se dissimuler la position fâcheuse dans laquelle se trouve l'armée autrichienne.
Les officiers pour rassurer les esprits parlent beaucoup des Russes, mais cela n'est qu'un faible palliatif.
Les Autrichiens ont frappé sur la Bavière une réquisition de 400 chevaux de selle propres à monter des officiers et même des officiers généraux ; ces chevaux doivent être livrés tout équipés et conduits par 200 palefreniers.

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