Davout au ministre de la guerre, major-général
Vienne, 3 frimaire an XIV (24 novembre 1805)
Monsieur le Maréchal, j'ai l'honneur de rendre compte à Votre Excellence que suivant le rapport qui m'est parvenu du chef d'escadrons Méda, commandant le parti que j'ai envoyé pour éclairer la rive droite de la March, l'esprit des Hongrois est meilleur au-delà de Presbourg ; La Hongrie jouit du plus grand calme surtout à l'est.
On n'ignore pas en Hongrie que les Russes ont été battus au-dessous de Brünn, et les habitants ne redoutent nullement l'arrivée des Français.
Ce parti a rencontré l'ennemi en force et a dû se retirer sur Drosing.
D'après des renseignements qui me sont parvenus, un régiment de hussards ennemis était cantonné le long de la rivière de la March ; on assure qu'il a dû se porter à Hernbaumgarten et au delà en Moravie. On prétendait également qu'un régiment de cuirassiers était attendu sur les bords de la March.
J'ai donné des ordres pour qu'un parti de 500 à 600 hommes d'infanterie batte en campagne, pour balayer le pays, entre la route de Brünn et la rivière. J'ai été obligé d'employer de l'infanterie à ce service, vu l'insuffisance de la cavalerie.
J'ai fait donner avis au général Fauconnet de ces mouvements de l'ennemi sur les derrières de l'armée.
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