année 1849
29 juillet 1849

Inauguration du chemin de fer de Tours à Angers

M. le Président de la République assiste au banquet que la ville lui offre et répond en ces termes au toast porté par le maire :

Messieurs,

En parcourant votre ville au milieu des acclamations de la population, je me demandais ce que je puis avoir fait pour mériter un accueil si flatteur, si enthousiaste.
Ce n'est pas seulement parce que je suis le neveu de l'homme qui fit cesser toutes nos dissentions civiles, que vous me recevez avec tant de bienveillance ; car je ne puis faire pour vous ce que l'Empereur a fait ; je n'ai ni son génie, ni sa puissance ; mais vos acclamations s'expliquent parce que je représente ce système de modération et de conciliation inauguré par la République, ce système qui consiste à implanter en France, non cette liberté sauvage, permettant à chacun de faire ce qu'il veut, mais la liberté des peuples civilisés, permettant à chacun de faire ce qui ne peut pas nuire à la communauté.
Sous tous les régimes, il y aura, je le sais, des oppresseurs et des opprimés ; mais tant que je serai Président de la République, il n'y aura pas de parti opprimé.
Aucune ville mieux qu'Angers ne comprend et ne défendra avec plus de dévouement, je crois, cette sage politique que nous voulons tous faire triompher.
"A la ville d'Angers !"

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