Le comte d'Artois à la comtesse Diane de Polignac
Turin, 13 novembre 1790

M. de Rivière est arrivé hier, ma chère mère. Il m'a remis votre lettre, et j'ai besoin de vous exprimer ma vive et tendre amitié ; croyez surtout qu'elle durera jusqu'à la mort.
J'envoie toutes les nouvelles à votre frère, ainsi que l'ouvrage de M. de Calonne. Je le tiens enfin, et j'en bénis le ciel. Il marche du meilleur accord avec l'évêque, et cela est bien heureux ; cette manière-là me sera bien avantageuse.
J'avais déjà écrit pour votre notaire ; mais j'ai recommencé aujourd'hui, et je vous réponds qu'il obtiendra ce que vous désirez.
J'ai été charmé de revoir M. de Rivière. je l'aime réellement, et je compte bien sur lui.
Je suis surchargé d'affaires ; mais rien n'a pu m'empêcher de vous parler de ma tendre et bien tendre amitié.

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