M. de Vaudreuil au comte d'Artois
Venise, 25 septembre 1790
- n° 60

Je ne vous écris qu'un mot aujourd'hui, Monseigneur, parce que le duc de Polignac, qui part après-demain matin, vous portera ma réponse à votre dernière lettre.
Je ne veux que vous dire que votre amie a eu quelques maux de nerfs, que le médecin trouve sans aucun danger. Elle est mieux, et vous pouvez n'en être pas inquiet, puisque je ne le suis pas.
Je n'ai pas suivi le duc par plusieurs raisons. Vous en devinerez une. La seconde est que nous avons pensé que deux visites, l'une après l'autre, vous seraient plus agréables que deux visites à la fois ; et la troisième, il faut bien en convenir, c'est qu'il m'en coûterait quatre-vingt louis pour aller et revenir, et que je n'ai pas un écu. Je suis en tout possesseur de vingt louis.
Je suis bien aise d'avoir du temps pour réfléchir à la réponse que je vous dois.
Recevez mon tendre, pur et respectueux hommage.

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