M. de Vaudreuil au comte d'Artois
Rome, 6 février 1790
- n° 20

Me voilà revenu de Naples, Monseigneur ; j'y ai été assez malade d'un fort catarrhe joint à la fièvre et même à un peu de crachement de sang ; mais d'aujourd'hui je me sens mieux ; pas assez cependant pour vous écrire bien longuement.
J'ai cru qu'une course, le changement d'air, un peu de distraction me feraient du bien. Mauvais calcul ; je ne sais être qu'où sont mes amis. M'y voilà réuni, et je ne les quitterai que pour aller voir mon prince, mon cher prince, si malheureux et si digne du bonheur. Je lui voue comme toujours, tendresse, dévouement et respect sans bornes.

retour vers la correspondance de M. de Vaudreuil