M. de Vaudreuil au comte d'Artois
Venise, dimanche 7 novembre 1790
- n° 70

Je ne vous écris qu'un mot par ce courrier, Monseigneur, M. de Rivière partant demain ; mais ce mot est pour vous dire que je ne peux plus y tenir, et que je serai dimanche 14 au plus tard à Turin. Je brûle de serrer mon cher prince dans mes bras et d'être avec lui prêt à tout événement.
Voici une idée que j'ai eue dans le cas où vous iriez en Flandre rejoindre le Roi. Il y a deux chemins, l'un par la Suisse, l'autre par Vérone, Trente et le Tyrol. Si vous vous décidez à cette route-ci, mes amis iraient tous vous attendre à Vérone ou à Trente ; mais il faudrait que vous leur envoyassiez d'avance un courrier pour leur indiquer le lieu et le jour. Alors il serait doux pour vous et pour moi d'y trouver amis et amies.

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