M. de Vaudreuil au comte d'Artois
Venise, lundi 8 novembre 1790
- n° 72

Je pars décidément demain au soir, Monseigneur ! seulement pour aller à Padoue. J'espère toujours être samedi au soir à Turin, et je vous supplie de me faire garder les portes ; mais, comme les chemins sont fort gâtés et que vous savez que je ne suis pas un grand courrier, il est possible et vraisemblable que je n'arriverai que dimanche pour dîner. M. de Rivière veut bien se charger de me chercher un petit logement le plus près de vous qu'il pourra.
Mes amis espèrent qu'en mon absence vous leur donnerez des nouvelles comme à moi. Vous pouvez toujours adresser le paquet pa celui de la cour, à l'adresse de la comtesse Diane qui fera la distribution des lettres, à Mme Dougé ainsi qu'aux autres, et les lettres de Turin vous viendront toujours de même par le paquet de la cour.
Si vous alliez par Vérone et Trente pour rejoindre le Roi, toute la colonie se trouvera à l'un ou à l'autre de ces deux endroits à votre passage.

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