Le comte d'Artois à la comtesse Diane de Polignac
Hels, ce 26 février 1793

Réponse aux condoléances sur la mort de Louis XVI

Ne m'en voulez pas trop, ma pauvre mère, si j'ai été si longtemps sans vous écrire ; mais j'ai eu tant d'affaires et mon coeur a été si douloureusement affecté qu'en vérité je n'avais le temps de rien faire de ce que je désirais. La personne qui vous remettra cette lettre vous dira bien des choses que je n'ai pas la possibilité d'écrire.
Vos lettres et celles de votre frère ont été de vraies concolations pour mon coeur, et j'en avais besoin. Vous savez comme je sais aimer mes amis.
Adieu, ma pauvre mère. Ayez soin de celle qui est tout pour moi. Je vous aime et vous embrasse de tout mon coeur.
Mme de Polastron vient de me parler d'un article qui vous concerne. Croyez que je ferai tout ce qui dépendra de moi ; mais cela m'a été entièrement impossible avant mon départ.
J'ai recommandé bien positivement ce qui concerne M. de Rivière.

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