Lettres du commandant Coudreux à son frère (1804-1815)

Fontainebleau, le 7 Thermidor an XII (26 juillet 1804)

Le contenu de ta lettre du 2 courant me fait un plaisir infini ; il est donc bien vrai que tu conserves encore pour moi des sentiments d'amitié dont je sens tout le prix en ce moment. Mon ami, oublions le passé ; oublie surtout les torts que j'ai pu avoir à ton égard et crois-moi pour le reste de ma vie le plus sincère de tes amis.
J'ai fait une grande folie ; j'en connais maintenant toute l'inconséquence, mais, au moins, que j'aie la consolation de conserver l'affection de ma famille et particulièrement la tienne.
Adieu. Ma première sera plus longue. Embrasse pour moi ma belle-soeur et mon neveu, et assure de mes respects M. Ollivier.
Je me présenterai ces jours-ci chez le receveur.
Ton sincère ami.
Alexandre Coudreux

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