Lettres du commandant Coudreux à son frère (1804-1815)

Fontainebleau, le 1er Pluviose an XIII (21 janvier 1805)

La vie que l'on mène à l'Ecole n'est pas fort amusante pour un homme de vingt-deux ans, accoutumé depuis longtemps à jouir de sa liberté ; quoi qu'il en soit, je prends facilement mon parti, et me voilà encore une fois réduit à m'occuper toute la journée de mathématiques, de dessin, d'histoire, de fortifications, etc., etc. sans cependant en être trop fâché.
Le corps des Vélites est licencié ; on a fait passer les plus beaux hommes dans la Garde impériale, et tout le reste sera envoyé dans la ligne. ceux qui sont entrés dans la Garde font dès ce moment partie de l'armée active, et déjà 350 hommes sont partis pour Milan. cet événement a détruit tout espoir d'avancement, et tous mes anciens camarades sont désolés.
Les frais de mon équipement se sont montés à une assez forte somme ; j'ai compté au quartier-maître, outre mon trimestre, 477 francs.

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