Lettres du commandant Coudreux à son frère (1804-1815)

Courbevoie, 11 janvier 1815

Mon cher ami,
Mes douleurs prennent une bonne tournure. Toute la faculté du régiment, secondée par un médecin de Paris, vient de décider que j'en serai quitte pour la peur de la goutte et qu'il n'était question que de douleurs rhumatismales ! De vigoureuses frictions et deux vésicatoires ont eu le plus grand succès. Je me suis aujourd'hui promené dans ma chambre à l'aide d'une béquille. J'espère donc que le mal sera beaucoup moins grand qu'on ne l'avait d'abord cru, et que, d'ici à quelques jours, je pourrai t'annoncer que je serai tout à fait mieux.
Je vous embrasse tous de tout mon coeur.
Ton affectionné frère et ami.

P.S. J'ai toujours beaucoup d'espoir d'être conservé.

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